On parle souvent d’orientation scolaire, mais plus rarement de ce qu’elle implique vraiment.
Trouver sa voie, ce n’est pas choisir une case, c’est apprendre à se connaître et découvrir ce qui existe autour de soi.
La plupart des jeunes n’ont aucune idée concrète des métiers. Ils savent qu’il faut “choisir un parcours”, mais sans toujours comprendre ce qu’il y a derrière.
– Beaucoup ne savent même pas expliquer ce que font leurs parents au travail.
– Et les représentations qu’ils ont, issues des réseaux, des séries ou des stéréotypes, sont très éloignées de la réalité du terrain.
Depuis le collège, chaque élève suit théoriquement le Parcours Avenir, mis en place par l’Éducation nationale pour l’aider notamment à connaître la diversité des métiers et des formations. Mais dans les faits, ce parcours reste souvent peu visible.
Les activités existent (stages, visites, fiches métiers, forums…), mais sont souvent « subies » par les jeunes qui n’y prêtent pas l’intérêt attendu.
Le défi, aujourd’hui, c’est d’aider les jeunes à donner du sens à cette exploration, à relier l’expérience concrète à la construction du projet personnel.
Avant de choisir, il faut explorer par soi même pour mieux s’orienter
S’orienter, c’est avancer pas à pas, en apprenant à se connaître et à découvrir le monde autour de soi. Il n’y a pas un seul chemin, mais plusieurs manières d’explorer pour trouver ce qui a du sens, ce qui motive et ce qui fait grandir.
Ce qu’on aime et ce qui compte pour nous
Avant de penser à un métier, il faut d’abord savoir ce qui nous anime : ce qui a de la valeur, ce qu’on trouve juste, ce qu’on aimerait apporter. Certains ont besoin de liberté, d’autres de stabilité, d’autres encore d’aider ou de créer. Quand on identifie cela, on commence déjà à voir plus clair.
Ce qui éveille la curiosité
Parfois, on cherche “sa passion” comme si elle devait tomber du ciel. En réalité, l’orientation commence souvent par de petites choses : un sujet qui intrigue, une activité qu’on aime, une vidéo qu’on regarde sans s’en lasser. Ces curiosités, même simples, sont souvent des points de départ précieux.
Ce qu’on fait naturellement bien
Les forces ne se voient pas toujours dans les notes. Certain·es sont organisés, d’autres à l’aise à l’oral, attentifs aux autres, inventifs ou persévérants. Les reconnaître, c’est déjà prendre confiance et comprendre dans quels environnements on pourrait s’épanouir.
Sa façon d’apprendre
C’est un point clé qu’on oublie souvent. Certains apprennent mieux en faisant, d’autres en écoutant, d’autres en cherchant par eux-mêmes. Et selon sa manière d’apprendre, toutes les formations ne conviennent pas à tout le monde. Un bon projet, c’est un projet qui correspond aussi à son rythme et à sa façon de progresser.
Découvrir les métiers
Beaucoup de jeunes connaissent mal les métiers… même ceux de leurs parents ! Découvrir un métier, c’est comprendre ce qu’on y fait vraiment, avec qui, dans quel cadre, et pourquoi on le fait. Un stage, une rencontre, une vidéo, un échange avec un proche peuvent déjà changer le regard.
Explorer les études et les parcours
Les études sont une autre forme d’exploration. Il existe toujours plusieurs chemins pour arriver à un même métier. Découvrir ces voies, leurs différences, leurs exigences, aide à choisir plus sereinement et à éviter les découragements en cours de route.
Tester, expérimenter Un stage, un projet, du bénévolat, une mission, une rencontre, chaque expérience, même petite, aide à comprendre ce qu’on aime, ce qu’on ne veut pas, et ce qui fait sens.